La communication non-violente : 3 clés qui prouvent que ce n’est pas bisounours, mais révolutionnaire

16/10/2023

As-tu déjà entendu parler de la communication non-violente – ou CNV ?

Parfois considérée comme un langage de bisounours, cette méthode de communication est une héritière du mouvement pour la paix mené par Gandhi. Mais apprendre à l’utiliser ne te transformera pas en hippie qui marche pieds nus avec une couronne de fleurs sur la tête.

Non, tu n’auras pas besoin de laisser pousser tes cheveux ou d’arrêter de les coiffer ! Par contre, utiliser la CNV peut vraiment transformer tes relations : 

  • Amoureuses
  • Amicales
  • Familiales
  • Professionnelles

Quand il a inventé le concept de communication non violente dans les années 60, Marshall Rosenberg voulait révolutionner notre façon d’échanger. Il propose alors un nouveau langage, où les engueulades se transforment en discussions constructives.

Ça fait rêver, non ?

Ne plus tenir des propos qu’on regrette deux secondes après les avoir prononcés, ne plus se vexer au moindre reproche ou se laisser emporter par la colère.

On te rassure quand même, ce n’est pas en lisant cet article que tu deviendras soudain un personnage lisse et bien-pensant à la Eric Camden dans Sept à la maison. Par contre, tu peux y trouver des clés pour mieux partager tes émotions et ne plus te braquer face à la critique.

Tu n’as pas besoin de rester bloqué(e) dans des schémas qui t’empêchent de t’épanouir. C’est pour ça que nous avons créé la formation en ligne Empowered, capable de te faire changer d’état d’esprit de façon profonde et durable.

1 - La récompense et la punition : deux facettes d’une même pièce

Prendre conscience du langage binaire

Il y a environ 5 000 ans, l’humain a commencé à se considérer comme un être par nature malfaisant. C’est du moins ce qu’affirme Walter Wink dans “The Power that be”. 

Une croyance qui a justifié des tonnes de comportements, allant des pires crimes de guerre au plus insignifiant ragot balancé à la pause dej.

Sauf que comme toute croyance, elle a des effets réels au quotidien. Comme la création d’un langage et d’une stratégie de communication spécifiques.

Pour Marshall Rosenberg, c’est la raison principale pour laquelle nous galérons à sortir de la culture de la domination et nous continuons d’avoir des échanges violents.

Car ce langage est partout. Aussi commun dans la communication informelle, la communication commerciale, que la communication de groupe. Et il renvoie sans cesse au même jeu : le “Qui est mieux et qui est moins bien ?”. 

Si cette question ne t’évoque rien, n’as-tu jamais pensé ou dit : 

  • J’ai raison et il/elle a tort
  • Cette personne est bonne, alors que celle-ci est mauvaise
  • En faisant ça, je gagnerai et ça m’évitera d’être un(e) perdant(e)
  • Je suis normal(e) et cette personne est anormale

… Et des centaines d’autres exemples, qui opposent le bien et le mal en créant une hiérarchie simpliste et en oubliant que tout à deux facettes.

La première étape pour développer cet outil de communication bienveillante au travail ou avec ses proches, c’est donc de prendre conscience, puis d’abandonner ce mode de pensée binaire et limité.

Ça peut paraître évident, mais ce n’est pas si facile ! Car nous avons été formatés pour penser et communiquer de cette manière.

Arrêter de juger lorsqu’on ne t’a pas demandé ton avis

Nous adaptons sans cesse nos comportements en fonction de notre entourage, de ce qui est perçu comme bon ou mauvais. C’est pour ça que tu ne recouvrais pas les murs de peinture en classe de maternelle. Mais c’est aussi pour ça qu’étant ado, tu as fini au poste pour épater ton groupe d’amis.

Dans les deux cas, tu étais guidé(e) par la punition ou la récompense : 

  • Soit tu faisais quelque chose considéré comme mauvais et cela entraînait un reproche, une punition, une souffrance
  • Soit tu avais un comportement jugé bon ou cool, et tu recevais un compliment, une récompense, un cadeau

Sous forme de critique ou de louange, la racine commune à tout ça, c’est le jugement.

Le but n’est pas d’arrêter de juger : tu n’es pas un bouddha et on n’a pas la prétention d’en être non plus ! D’autant que c’est grâce au jugement que nous pouvons survivre, classer les informations, se repérer dans le temps et l’espace.

Par contre, nous pouvons limiter nos jugements et apprendre à les partager sans blesser. Pour y parvenir, tu peux commencer par relever tous les moments où tu donnes ton avis sans qu’on te l’ait demandé. Petit à petit, tu pourras essayer de diminuer tous ces moments, jusqu’à les faire disparaître.

2 - Assumer ses responsabilités : le début d’une nouvelle aventure

Sur le papier, nous voulons tous assumer nos responsabilités. En réalité, c’est parfois bien compliqué de reconnaître ses torts.

On a vite fait de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre, comme le montre Marshall Rosenberg en prenant l’exemple du criminel nazi Adolf Eichmann.

Alors qu’il était en procès pour avoir envoyé des milliers de personnes dans les camps de la mort, Eichmann explique que le langage bureaucratique l’a empêché de prendre conscience de ses propres crimes. Il suivait tout le temps des ordres, dont personne ne voulait porter la responsabilité. Il devait faire ce que son supérieur lui avait ordonné à cause de sa hiérarchie, qui elle-même était obligée de faire ce que lui avait dit la personne au-dessus. Un tour de passe-passe qui permettait à chaque personne de se dédouaner.

Heureusement, nos obligations quotidiennes ne sont pas du même ordre. Mais la logique reste la même : on continue à répondre “j’adorerais venir, mais je ne peux pas” ou “J’aimerais beaucoup, mais je dois faire autre chose”.

Bien sûr qu’on préfère aller dans un bon restaurant tous les midis, plutôt que de manger sur le pouce entre deux réu. Et bien sûr qu’on ne peut pas le faire tous les jours. Mais si nous pensons tous les midis au restaurant qui vient d’ouvrir en rageant de ne pas pouvoir y aller, prétextant que c’est la faute de quelqu’un d’autre, c’est peut-être qu’il est temps de reprendre le pouvoir sur ses choix et d’assumer ses responsabilités.

Pour y parvenir, tu peux essayer de : 

  • Garder à l’esprit que tu as le choix, même si tu dois prendre une décision entre deux options insatisfaisantes
  • Arrêter de faire les choses que tu n’as pas envie de faire
  • Ne pas chercher à changer quelqu’un, car ça place l’autre dans une position d’obligation

3 – Apprendre à exprimer ses besoins : facile en théorie, très dur en pratique

Faire la différence entre un jugement et un besoin

L’un des principaux aspects de la CNV, c’est de réussir à partager ce que nous ressentons. En lisant ça, tu penses peut-être : “c’est quoi ce conseil en communication hyper basique ?”.

Oui, ça semble évident. Et pourtant, nous exprimons presque tout le temps un jugement, plutôt qu’une émotion ou un besoin.

Par exemple, si tu dis à ton interlocuteur qu’il est désagréable ou superficiel, tu ne donnes pas d’indication sur tes : 

  • Sentiments
  • Emotions
  • Besoins 

Sauf que derrière chaque jugement se cache bien une émotion, qui indique un besoin racine. Alors, avant de faire un reproche ou une critique, Marshall nous invite à comprendre le besoin insatisfait qu’il y a derrière.

Réfléchir (sur soi) avant de réagir (contre l’autre)

Tu aimes la personne avec qui tu partages ta vie. Sauf que tu passes ton temps à nettoyer derrière elle et à ranger les affaires qu’elle laisse traîner partout. Tu lui reproches de ne pas faire assez le ménage et d’être bordélique. Ça t'énerve profondément, d’autant que tu lui as déjà répété 100 fois et que rien ne bouge.

On ne va pas se mentir : avoir une vision différente des tâches ménagères, ça peut être une vraie source d’embrouille dans un couple.

Mais ça ne s’arrangera pas si chacun réagit sans tenter de comprendre ses propres émotions. A chaque fois que tu ressens de l’irritation, de l’énervement ou de la colère, essaie de cerner le besoin qui se cache derrière.

Peut-être que tu aimerais être plus :

  • respecté(e)
  • reconnu(e)
  • entendu(e)
  • aimé(e)

Une fois ce besoin cerné, ce sera beaucoup plus simple de le partager. Pour être sûr(e) que le message passe, prends le temps pour exprimer tes émotions de façon claire et avec le moins de jugement possible. Parle de ce que tu ressens, plutôt que de ce que tu reproches à l’autre. 

Ici, tu pourrais par exemple dire :

« Quand tu laisses ta vaisselle dans l’évier, je me sens contrarié(e) et énervé(e). J’ai besoin de savoir que je suis entendu(e) et respecté(e) et dans cette situation, j’ai l’impression que ce n’est pas le cas. »

Si ta façon de vivre une émotion est unique, nos besoins sont universels. Chaque personne a donc les ressources en elle pour réussir à comprendre les besoins de l’autre. Ce qui diffère d’une personne à l’autre, ce sont juste les types de communication utilisés.

En gardant ça en tête, tu pourras développer un mode de communication non violente au travail ou dans ta vie privée pour :

  • Résoudre les conflits
  • Entrer en connexion avec les autres
  • Être plus alignée et serein(e) avec toi-même et avec les autres

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